Samarcande, Boukhara, Khiva : le triangle d'or de l'Ouzbékistan
Khiva : la ville merveilleuse du triangle d'or de l'Ouzbékistan
L'une des rares villes au monde où le temps s'arrête et dont l`histoire et l'architecture vous transfère directement dans les contes de Mille et une nuits. On l'appelle également la ville de Carcasonne ouzbèke. La muraille enceinte recouverte de pisé, les nombreuses écoles coraniques revêtues des magnifiques carreaux de faïence, les minarets dont les sommets font reférence aux coiffures des nomades, les maisons anciennes... tout ça vous semblera surréaliste surtout après le passage d'Ourghench au centre administratif de la région, la ville tout à fait moderne, situé à 30 km de Khiva.
C'est un musée à ciel ouvert où l'on trouve une très belle illustration de mode de vie des citadins du XIX-ème siècle. Le plus grand marché aux esclave de son époque cette ville vous fera réflechir encore une fois sur la question de comment la beauté et le raffinement des constructions pouvait coexister avec tellement de cruauté et de violence. C'est à Khiva qu'on trouve une magnifique mosquée de Vendredi qui reflète l'apparence de celle de Cordou, mais dont les piliers sont en bois sculpté. Prenez votre temps, imprégnez- vous de la magie de cette vie, perdez-vous dans ses vieux quartiers, faites une escale dans l'un des ateliers de sculpture sur bois pour apprécier la complexité de ce travail et n'oubliez pas que cette année Khiva est rentrée dans le Top de 35 villes que l'on doit visiter au minimun une fois dans la vie !
Boukhara : la ville sainte du triangle d'or de l'Ouzbékistan
Les Arabes disait que la distance qui séparent Boukhara de la Mecque et de Médine mesure la foi des boukhariotes . Elle est la terre natale d'un grand théologien : l'Imam al'Boukhari dont le livre « Djahan as-sahih » reste le deuxième livre saint après le Coran . La ville où le Prince des savants Avicenne travaillait et a commencé la création de son livre « Le Canon de la médecine » qui, après l'invention de la typographie en Occident ne faisait concurrence qu'à la Bible. C'est à Boukhara, qu'on construit l'un des premiers mausolée du monde musulman d'Ismail Samani qui est le plus vieux monument de l'Asie centrale fait en brique cuite.
Placé au carrefour de réseaux routiers et étant le plus grand centre de commerce de l'Asie centrale, Boukhara dispose de l'architecture caractéristique représentée essentiellement dans les caravansérails et les marchés couverts où se dirigent des centaines de petites ruelles, très souvent tellement étroites que le chameau faisant la cargaison n`arrivait pas à y passer. Le commerce a énormément favorisé le développement de l'artisanat dont la qualité est supérieure à celle d`autres villes du pays. Vous y rencontrerez les miniaturistes et les brodeuses, les tisserands et les fabricants des tapis, les joailliers et les couteliers... Un vrai plaisir des yeux !
Samarcande : la ville magnifique du triangle d'or de l'Ouzbékistan
L'une des plus anciennes villes de l'Asie centrale qui a déjà célébré son 2750 anniversaire. La capitale de la Sogdiane qui effectuait le contrôle du commerce au long de la Route de la soie a connu l'apogée de son développement au temps de Tamerlan qui l'a reconstruit complètement après la razzia mongole et en a fait l'une des plus belles villes du monde. D'après la légende, cet envahisseur féroce, sensible aux choses raffinées, a émis le désir d'avoir en permanence l'arche du ciel d'azur avec des étoiles brillantes étendue à travers la capitale de son empire. Pour ce faire, les plus illustres artistes de tout son royaume ont commencé à les imiter par les carreaux bleu-turquoise de coupoles nervurées et le décor doré d'intérieur qui évoquait la surprise des voyageurs étrangers. L'apothéose de l'art architectural islamique, les bâtisses timourides reflètent la monumentalité et la magnificence du souverain qui ne cessait pas de répéter : " Que celui qui doute de notre puissance et de notre munificence regarde nos constructions." Il suffit de venir à l'aube ou au coucher du soleil à la necropole Chakhi-Zinda (qui est devenue un genre de Père Lachaise de Samarcande) dont les carreaux de faïence ciselés reflètent la lumière du soleil pour comprendre qu'on trouve la beauté des lieux. C'est aussi sur son ordre qu'on a entouré la ville de beaux jardins dont chacun portait le nom d'une de ses épouses. Ils ont été plusieurs fois représentés avec beaucoup de goût de raffinement dans les peintures murales que l'on voit toujours décorer les monuments de la ville.