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VIETNAM : Riz, un ami qui lui veut du bien ?

Une surproduction de riz au prix de l’environnement

Dans un pays encore marqué par les famines des années 70, deuxième exportateur mondial de riz, qui est de surcroît l’aliment de base principale du pays, produire toujours plus est devenu une priorité nationale. Dans les années 70, les récoltes de riz étaient au nombre d’une par an. Aujourd’hui on récolte en moyenne trois fois par an. Un prix élevé à la fois pour les riziculteurs en termes de surpoids de travail, mais également pour l’environnement avec les techniques inévitables employées pour pouvoir ainsi quadrupler le rendement des rizières.
Produire davantage demande plus d’eau, plus d’engrais et plus de pesticides. Sans compter que, dans une région aux conditions climatiques imprévisibles, inondations et sécheresses deviennent purement catastrophiques pour les producteurs de riz.

Culture de riz au Vietnam

Vers une recherche plus qualitative de certains riziculteurs

Face à cette déferlante, certains font malgré tout le choix de produire en plus petites quantités un riz de qualité supérieure. Ces riziculteurs militent pour une double culture des rizières, arguant le bénéfice écologique, mais également en termes de rendement, qu’ils jugent meilleur avec deux cultures plutôt que trois. Ceci permet donc un prix plus élevé, compensant les pertes d’une troisième récolte annuelle.
Parallèlement à cela, des chercheurs travaillent à une espèce de riz résistant aux changements climatiques, aux insectes. Mais cela devrait prendre encore des années. D’ici là, les riziculteurs, qu’ils soient en double ou triple récolte, ont encore de longues journées de labeur devant eux.