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Le Cambodge à l’heure du street-art

Une envie de voyager autrement ? Le Cambodge est une destination phare du street art, ces œuvres de rues magistrales offertes au public. Pour la deuxième année consécutive, l’Institut français du Cambodge leur offre leur festival avec le Cambodia Urban Art.



Parmi les nombreuses raisons que l’on a de voyager autrement au Cambodge, l’une des dernières en vogue est de mettre ses pas dans ceux des street artistes les plus connus de la planète. Ils donnent du sens au béton, aux panneaux, aux lézardes sur les murs des villes du monde entier. « Nous travaillons dans la rue et ce sont des œuvres que nous donnons aux passants ». Le français Chifumi, l’un des 14 artistes invités et directeur artistique de cette seconde édition du Cambodia Urban Art Festival, résume ainsi ce qu’est, pour ces artistes modernes, le street art. Des fresques seront visibles dans la ville, principalement des lycées, écoles et institutions (comme l’Institut français). Des concerts sont organisés ainsi que des performances de différents artistes.

Les murs de Phnom Penh comme terrain de jeu

Ces artistes viennent du monde entier : France, Angleterre, Etats-Unis, Malaisie et Thaïlande.
Chacun avec un style qui lui est propre, ils ont en commun de faire des bâtiments qui les entourent leur toile blanche, pour diffuser des messages forts, en lien avec le pays qui les accueille. Le street art possède, dans de nombreux pays, une portée activiste forte. Nous connaissons tous le nom de Banksy. Ces œuvres les plus connues font désormais parties du paysage artistique.
Dans des pays comme le Brésil, l’Équateur ou la Colombie, le street art dénonce souvent la corruption et la pauvreté, « en grande partie dans le but de donner le pouvoir au peuple et les pousser à passer à l’action » précise Cecê Nobre. L’artiste de préciser que, dans les pays asiatiques, les œuvres de rues sont moins sérieuses et plus tournées vers le divertissement. Pour l’artiste, cela est essentiellement dû au fait que les street artistes cambodgiens sont très jeunes. L’arrivée, fin avril, dans les rues de la capitale Khmer, d’artistes engagés et de touristes concernés devrait changer la donne.

Du street art par Mioshe à Phnom Penh au Cambodge

Mise à l’honneur de la culture cambodgienne

Pour cette édition, les artistes n’avaient aucune consigne, mais, comme l’explique Chifumi dans Lepetitjournal.com, « nous avons simplement insisté sur le fait de mélanger notre culture avec celle du Cambodge, tels que des motifs ou des couleurs propres à leur culture ». Le français Alias 2.0 par exemple, incorpore la calligraphie arabe aux caractères khmers et aux lettres occidentales pour « un message universel, une union des personnes à travers une forme commune de l’écriture ». Cecê Nobre, originaire des Etats-Unis mais qui vit dans la région de Phnom Penh, a peint un Hanuman géant (singe mythologique des contes cambodgiens) rouge et or.
L’Institut français mettra également à disposition des festivaliers des tuk tuk samedi après midi pour découvrir les œuvres dissimulées dans toute la ville, ainsi que les peintures déjà existantes. Pour les visiteurs voulant décider de leur parcours, le festival édite une carte de la ville. Enfin, les artistes cambodgiens seront mis à l’honneur lors de la soirée d’ouverture. Accompagnés des artistes Strange the Rabbit et Mike, ils procéderont à la peinture d’une fresque en direct.

plan et programmation pour le cambodian street art festival
crédits photos : Cambodia Urban Art Festival