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Belize, un paradis perdu

Une destination confidentielle souvent oubliée

Ce petit pays à la densité de population particulièrement faible était autrefois un repère de pirates avant d’être une ancienne colonie Britannique, devenant ainsi l'une des seules enclaves anglophones d'Amérique latine (avec le Guyana et de nombreuses Îles). Ce territoire, 30 fois plus petit que la France, est aujourd’hui le reflet d’une fantastique diversité ethnique, majoritairement peuplé par des populations Créoles et Garifuna, issues d’un métissage unique entre populations noires africaines, flibustiers anglais et indigènes mayas.

Villageois de Hopkins

Mais si le Belize est souvent qualifié de paradis perdu c’est avant tout pour l’abondance de sa biodiversité et la richesse de ses écosystèmes. Les rares villes du pays étant particulièrement tranquilles et petites, la nature règne en maitre sur la côte comme dans l’intérieur des terres. Entre cascades majestueuses et sites archéologiques mayas perdus dans la jungle, ce joyau à la nature abondante est une destination hors des sentiers battus qui saura réveiller l’Indiana Jones qui sommeil en vous. Bien qu’étant encore difficile d’accès en avion depuis l’Europe, le Belize s’ouvre à grands pas au tourisme et plus particulièrement à l’écotourisme, dévoilant entre autre une jungle luxuriante, des plages de sable blanc digne des plus belles cartes postales, une barrière de corail époustouflante et le plus grand réseau de grottes d'Amérique centrale.

Un petit pays aux richesses naturelles préservées

En dépit de sa minuscule superficie (23 000km2) le Belize recèle une faune et une flore des plus exceptionnelles. De part son emplacement au cœur du monde maya, qui s’étendait autrefois sur la partie occidentale de l’isthme centraméricain, ce petit pays jouit d’un climat tropical propice au développement de nombreuses espèces endémiques. C’est dans le nord du pays que la pluviométrie est la plus importante, la jungle humide laissant place à des forêts de conifères au-dessus de 2 000 mètres d’altitude, avant de se transformer en de vastes étendues sèches dans la partie sud du territoire. La côte se caractérise quant à elle par une profusion de palmiers et cocotiers, ainsi que par de nombreuses mangroves de palétuviers.

Plage de Tobacco

La richesse de la flore tropicale bélizienne est telle que l’on peut observer plus de cent espèces d’arbres différents sur un seul hectare de terrain. Si l’acajou est l’arbre national aux côtés du cacao et du sapotillier (lactifère qui produit le chiclé, latex utilisé pour la confection du chewing-gum), c’est en revanche l'orchidée noire qui sert d'emblème au pays. Dans la profusion de lianes et de broméliacées caractéristiques de la région on trouve ainsi des milliers d'espèces de végétaux constituant le plus riche des écosystèmes. Aujourd’hui classés en parcs naturels et zones protégées, les fertiles terres du Belize offre un large éventail d'habitats, favorisant de complexes chaines alimentaires. Les scientifiques ont d’hors et déjà recensé plus de 140 mammifères, environ 500 espèces d’oiseaux rares et une centaine d’amphibiens et de reptiles. Des coatis aux opossums, en passant par les babouins, toucans, tapirs, singes hurleurs, serpents, crocodiles, fourmiliers, pélican, ara rouge et autres volatiles au plumage resplendissant ; la remarquable biodiversité du Belize est un paradis pour la vie sauvage. C’est aussi le seul endroit au monde où l’on peut découvrir une réserve de jaguars.

Une faune marine particulièrement exceptionnelle

Doté de la deuxième plus grande barrière de corail au monde après celle d’Australie, le Belize attire les plongeurs des quatre coins du globe. Ses eaux chaudes et cristallines recèlent en effet la Belize Barrier Reef, un récif corallien s'étirant sur près de 290 km et abritant une oasis marine singulièrement riche. Bien que les coraux caribéens n’aient guère plus de vingt mille ans, ils se développent à grande vitesse sur les restes fossiles de polypiers plus anciens grâce à d’excellentes conditions météorologiques. Ce phénomène de renouvellement du récif est également à l’origine d’une intéressante formation géologique connue sous le nom de « Caye ». Issu de l’action des marées et de l'accumulation millénaire de sable, débris de coraux et excréments d'oiseaux sur les récifs, un « Caye » est une petite île propre à la côte bélizienne. Ces atolls paradisiaques similaires à ceux de la Polynésie française constituent un paysage des plus fascinants où tortues et requin gris à pointe noire abondent. Les amateurs de plongée peuvent ainsi se laisser dériver dans un décor d’éponges, de coraux, d’algues calcaires et de plusieurs centaines d’espèces de poissons. Poisson-ange, poisson-coffre, poisson-écureuil, baliste-royal ou encore murène, nudibranche, étoile de mer et gorgone… l’écosystème marin du Belize est un kaléidoscope de couleurs.

Plongée à Belize

Parmi les spots de plongée les plus extraordinaires se trouvent le Great Blue Hole, rendu célèbre dans les années 70 par le commandant Cousteau. Cet énorme trou bleu profond d'environ 120 mètres, apparu au milieu de la barrière de corail pendant la précédente glaciation est sans conteste le site le plus incontournable du pays. La formation géologique du Blue Hole est aujourd’hui une réserve naturelle protégée et gérée par l'ONG Audubon society où l’on peut notamment observer des stalactites calcaire à plus de quarante mètres de profondeur.

Toutefois, si les décors de cartes-postale du Belize permettent de s’adonner à une multitude d’activités nautiques, il ne faut pas oublier qu’un contact excessif et imprudent avec l’Homme entraine irrémédiablement la destruction de la vie sous-marine. Le fragile équilibre écologique de ce milieu est ainsi menacé par la l'urbanisation, le tourisme à outrance et l’intensification de la pêche commerciale. L’une des solutions à mettre en place pour limiter les risques d'altération de cet espace naturel consiste notamment à prendre soin de ne rien toucher lorsque vous plongez et systématiquement ramener vos déchets sur le continent.

Article rédigé par : Mayan Zone