BB Voyage vous fait découvrir la fête de Holi en Inde, appelée aussi la fête des couleurs. Le bon moment pour choisir de découvrir le Rajasthan, et de programmer une immersion à Nandgaon et Barsana lors de cette période.
L'Inde célèbre le printemps avec Holi ( cette année 2018, les 1 et 2 Mars), la Fête des couleurs et du renouveau. La tradition veut que tout le monde se congratule en s'aspergeant de poudres et d’eau colorées. Le rouge, couleur principale lors de cette fête, est symbole du sang neuf, de la vie retrouvée et du désir d’amour.
Dans les états du Nord, Holi, dédié à Krishna, est un véritable évènement, notamment dans le village de Nandgaon ou le dieu aurait passé sa jeunesse. Il est honoré ici tout au long de l’année et particulièrement durant ce festival. Enfant farceur, Krishna devint en grandissant un jeune homme espiègle, plein de charme, s’amusant avec les gardiennes de vaches, qu'on appelle les Gopis, toutes amoureuses de lui. La légende lui prête plus d’un millier de conquêtes. Mais parmi elles, sa préférée est la belle Radha, qui vivait dans le village voisin de Barsana. Un jour, le dieu et ses compagnons se moquèrent de la jeune fille et de ses amies, qui décidèrent alors de se venger.
Et cette histoire se rejoue depuis la nuit des temps. Les hommes de Nandgaon endossent le rôle des Bergers, comme les amis de Krishna et dans le village de Barsana, les femmes incarnent les amoureuses du dieu, les Gopis. Au moment de la pleine lune, toute la population masculine de Nadgaon se rend dans le village des jeunes filles. Dès leur arrivée, ils montent au temple afin de recevoir la bénédiction du brahmane. Les femmes sont prêtes elles aussi. Incognito sous leur voile, armées de longs bâtons de bambou, elles les attendent de pied ferme et se réjouissent à l’avance du tour qu’elles vont leur jouer. En sortant du temple, les compagnons de Krishna s’arrêtent devant chaque maison, animant les rues de chants et de plaisanteries grivoises. Les garçons jouent le jeu et comme la légende le veut, ils se moquent des filles. Celles-ci ne sont pas longues à réagir et à jouer du bâton, mais c’est un peu plus tard que la parodie prend toute son ampleur. A la tombée du jour, l’heure de la punition sonne, les femmes forment alors un grand cercle au centre duquel les hommes s’accroupissent tour à tour, prêts à recevoir une avalanche de coups. Les bâtons entrent en action au milieu des rires et des acclamations de l’assistance. Ce n’est pas de la comédie, car malgré le rembourrage de leur turban et la protection de leur bouclier, certains se relèvent en titubant, heureux que cela ne leur arrive pas tous les jours. Jusqu’à la nuit, les descendantes de Radha et ses amies se vengent ainsi joyeusement sur les représentants des compagnons de Krishna.
Le reste de l’année, hommes et femmes des deux villages s’entendent très bien. A tel point qu’il est impossible de marier un homme de Nandgaon à une jeune fille de Barsana, car ils sont persuadés d’appartenir à la même famille, celle du dieu Krishna.