Dimanche 1er mai sera célébrée la Pâques orthodoxe. Considérée comme la plus grande fête du calendrier orthodoxe, c’est en Russie que la célébration est fêtée avec le plus d’éclats et de fastes.
À la découverte de la Pâques Russe ! À l’origine on trouve la Pâque juive (au singulier), Pessah, qui est une fête pastorale au cours de laquelle on sacrifiait un agneau dont on prenait le sang pour enduire les pourtours des portes et tentes. Cela repoussait les mauvais esprits et protégeait ainsi la famille. Ce rite s’est complété de la fête du pain sans levain, au début des moissons. Dans un second temps, ces deux fêtes ont été associées à la libération du peuple hébreu selon la Bible.
Les Pâques chrétiennes ont suivies la célébration juive. La résurrection du Christ décrite dans la Bible a lieu durant les célébrations de la Pâque par les juifs. Elles continuent à avoir lieux chaque année après Pessah. Elles se distinguent entre les catholiques et les orthodoxes qui ne la fêtent pas forcément le même jour. Pour les catholiques, c’est le troisième jour après le vendredi saint. Pour les orthodoxes, après la Pâque juive et au cours de la première semaine qui suit la pleine lune.
Une procession est organisée le samedi à minuit. Les fidèles reçoivent des cierges et vont les allumer dans l’église dont toutes les lumières sont éteintes. Ils se retrouvent ensuite tous à l’extérieur de l’église, dont les portes sont fermées, et en font trois le tour. Le prêtre lit ensuite le récit de la résurrection. Les portes de l’église sont ouvertes et la procession pénètre dans l’allée centrale illuminée de bougies. Suivent les célébrations religieuses traditionnelles de ce jour qui annoncent la résurrection du Christ.
On s’offre des œufs ! Traditionnellement peints en rouge pour symboliser le sang du Christ, ils peuvent être d’une autre couleur ! Cette tradition, païenne, symbolise le renouveau de la terre, elle a ensuite été associée à la résurrection du Christ à Pâques. Au départ, ils étaient cuits durs pour les conserver, comme on ne pouvait pas les manger durant les 40 jours de Carême précédant le jour de Pâques. Les plus vieux étaient teints afin de les reconnaître, et les manger en premier. Tradition qui a évolué jusqu’à l’œuf de Fabergé ! Il trouve l’origine de sa renommée dans l’importance que revêt cette tradition en Russie. La maison Fabergé entre à la cour impériale en 1885, sur demande du Tsar Alexandre III. Il commande alors à l’orfèvre un œuf pour sa femme, l’impératrice Maria Fedorovna, afin de célébrer à la fois leurs vingt ans de mariage et le jour de Pâques. 54 œufs impériaux seront ainsi réalisés par les artisans joailliers.
On prépare le Koulitch ! Le gâteau traditionnel de Pâques se prépare plusieurs jours à l’avance. Parfumé au rhum et au safran, il est agrémenté de fruits confits, d’amandes et de raisins. Tout en hauteur, il est chapeauté d’un glaçage et des lettres XB en fruits confits signifiant, en caractères cyrilliques, Christos voskres (Christ est ressucité). Il est d’usage de l’amener à l’église pour le faire bénir. Il est ensuite présenté avec un cierge en son centre dans un panier fleuri.