L’arrivée du permis à points en Thaïlande
Le pays du sourire est malheureusement connu pour sa haute position dans le classement des pays ayant le plus grand nombre de morts sur les routes chaque année. Ainsi, les routes thaïlandaises restent parmi les plus meurtrières au monde, mais le Royaume est passé de son précédent poste de n ° 2 à huitième, derrière un ensemble de petits États africains et d’autres pays sous-développés.
Une nouvelle mesure prometteuse
En conséquence à ces tristes résultats, fin février le gouvernement thaïlandais a décidé de
réformer le code de la route.
Afin de réduire le nombre de mauvais conducteurs, décourager l’importante proportion de personnes conduisant sans permis et éviter la hausse du nombre de décès; les membres du gouvernement ont voté l’instauration d’un permis à points. Cette décision a été largement acceptée par les membres de l’assemblée législative, ce qui tend à démontrer la volonté de faire évoluer la situation dans laquelle le pays se trouve depuis de nombreuses années.
Ainsi, un
permis à 12 points va se déployer en Thaïlande.
Inspiré du model que l’on peut retrouver dans de nombreux pays européens, ce nouveau système va permettre aux conducteurs de démarrer avec le maximum de points.
Ce sont donc
3 catégories d’infractions qui vont structurer le retrait des points. On distingue les
infractions mineures, les
infractions dites moyennes et les
infractions graves. Les conducteurs sanctionnés se verront retirer de 1 à 3 points ou plus en fonction de l’importance de la faute.
A titre d’exemples et respectivement aux catégories précédemment évoquées, on retrouve le non-port du casque, le passage au feu rouge et la conduite en état d’ivresse ou l’excès de vitesse.
Lorsqu’un point est retiré, il l’est pour une année. Par conséquent, si les conducteurs ayant commis des infractions ne disposent plus de leurs 12 points au bout d’un an, ils se verront doublement sanctionnés par un retrait de permis de 3 mois. Cette action pourra se renouveler et s’étendre jusqu’à 1 an de suspension si le conducteur récidive à nouveau. Ainsi au bout d’un certain nombre d’infractions au code la route, le conducteur se verra obligé de repasser son permis (code et conduite) afin de pouvoir retrouver l’usage de son véhicule.
Qu'en pensent les Thaïlandais ?
Enfin, l’annonce de cette nouvelle mesure n’a pas été accueillie avec joie par l’ensemble de la population car beaucoup estiment que les peines infligées en cas d’infractions restent insuffisantes et donc sans grande efficacité contre les abus sur la route. Aussi, certains craignent l’émergence d’une corruption envers la police pour éviter le retrait des points en échange d’argent.
C’est un début, mais sachant qu’en Thaïlande, nombreux sont les motards qui conduisent sans casque ou même sans permis, la police a encore beaucoup à faire avant de pouvoir témoigner d’une réelle évolution des mentalités.
Evolution à voir dans les prochains mois…
Ce qui change pour les voyageurs
Pour les voyageurs qui souhaitent louer un véhicule en Thaïlande, il est recommandé de se procurer un
permis international quelques mois avant votre arrivée. Cette demande peut s’avérer être longue à certaines périodes, il est donc conseillé d’entamer les démarches 2 à 3 mois avant votre départ.
Lors de la location d’un véhicule, il vous sera le plus souvent demandé votre permis international, une
copie de votre passeport et une
caution (somme pouvant varier en fonction du type de véhicule). Concernant les deux roues, la plupart du temps le permis international ne sera pas demandé, mais dans ce cas votre assurance ne vous couvrira pas en cas d’accident.
Article rédigé par : Odasie
