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Les 12 monuments incontournables de Saint-Émilion

Saint-Émilion est réputé pour son vin, mais sachez qu'il y'a énormément d'autres choses à découvrir également. Voici par exemple les 12 monuments qu'il ne faut surtout pas louper pendant votre séjour.  

La porte et la maison de la Cadène

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Cette jolie bâtisse est la seule maison à pan de bois du village et possède une façade datant du XVIème siècle ainsi que des fondations bien antérieures à cette époque. On remarque sur cette maison la présence de tourelles et de fenêtres à meneaux sur sa façade qui montre l’évolution architecturale de l’édifice jusqu’au XVIème siècle.
On peut fortement avancer que cette maison représentait un ensemble urbain avec la Maison de la Commanderie de l’autre côté de la Rue Guadet (façade remaniée au XIXème siècle lors du percement de la Rue Guadet). La maison possède encore une remarquable tour polygonale contenant un bel escalier à vis du XVIème siècle. C’est vraisemblablement entre cette tour et la Commanderie que se situait le bâtiment de jonction. Une échauguette, un chemin de ronde… des détails faisant référence au domaine défensif…Une fortification à l’intérieur de la cité était-elle nécessaire pour protéger les habitants? Des questions restent en suspens pour le moment…

La Halle du Marché

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Au coin de la pittoresque place de l’église monolithe, la halle du marché abrite aujourd’hui le visiteur de la pluie ou du soleil, mais cache une histoire bien plus ancienne. Ses arcades en plein cintre et moulures gothiques prolongeaient, au Moyen-âge, le marché qui se tenait sur l’actuelle place de l’église monolithe, puisqu’elles abritaient le commerce du grain. Afin de protéger les marchandises des nuisibles et des intempéries, des lattes de bois venaient s’encastrer dans les orifices encore visibles dans les grandes ouvertures. On y trouvait également des boisseaux, mesures à grains taillées dans la pierre, dont un exemplaire est actuellement conservé dans la chapelle de la Trinité ou dans le cloître de l’église Collégiale.

La Tour du Roy

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Le «castel daou rey», signifiant la Tour du Roy, est le seul donjon roman encore intact en Gironde. Situé à l’intérieur des remparts de la cité, l’édifice repose sur un massif rocheux isolé de toutes parts et creusé de grottes naturelles et de carrières exploitées depuis le Moyen-âge. Du sol de la plus basse terrasse au sommet, on note une hauteur de 32m. Cette tour quadrangulaire, haute de 14,50m, et de 9.50 m de côté est divisée en 3 niveaux. Les murs extérieurs ainsi que les angles du bâtiment sont parcourus de contreforts plats qui viennent renforcer l’édifice.

L'Église monolithe et son clocher



L’église monolithe est un édifice religieux souterrain creusé au début du XIIème siècle dans des proportions impressionnantes (38m de long pour 12 m de haut). Au cœur de la cité, l’église monolithe rappelle l’activité religieuse de la ville au Moyen-âge et intrigue par sa
conception hors du commun.
Si elle se révèle aux yeux du visiteur par la position d’un clocher haut de 68 mètres, elle se dérobe ensuite derrière l’élégance de trois ouvertures en façade et d’un portail gothique souvent clos. C’est que l’église est aussi surprenante que fragile !

Les remparts et la Porte de Brunet



Les remparts de Saint-Emilion aurait été commandité par l’Angleterre au XIIème siècle dans le but de protéger le prospère village de Saint-Emilion. Ce mur de fortification peut être aussi considéré comme un mur d’apparat, de prestige dont le but premier aurait été de montrer la puissance du village plus que de le protéger. Toujours est-il qu’il devait être nécessaire de payer une taxe pour entrer dans le village intra-muros, représentant une nouvelle source de richesse.

L'Église Collégiale et son cloître



Arrivant à Saint-Emilion, l’église la plus imposante qui se détache en ville haute, est la Collégiale. Cela n’a rien d’un heureux hasard. La communauté religieuse installée dans ces murs entre le XIIème et le XVIIIème siècle, était un collège de chanoines suivant la règle de Saint Augustin et incarnant l’institution religieuse officielle. L’étymologie du mot chanoine nous aide à comprendre leur mission : le terme vient du grec « Kanôn » qui signifie « la règle ». Délégués de l’archevêque de Bordeaux, ils s’assuraient du respect du bon fonctionnement de la vie religieuse à Saint-Emilion. L’ampleur du site est donc à l’image de l’importance de cette communauté et de sa volonté de marquer sa prépondérance.

La Grande Muraille



La Grande Muraille résiste encore et toujours aux aléas de l’Histoire. Elle est le modeste vestige d’un immense monastère Dominicain du XIIème siècle. Par tradition, les Dominicains font partie de la famille des moines mendiants au côté des Franciscains (plus d'infos ici). Leur règle est basée sur la notion de pauvreté individuelle. Pour que l’architecture de leur monastère corresponde à cet idéal, certaines règles devaient être appliquées. Les bâtiments conventuels et l’église ne devaient pas excéder une certaine hauteur. Ce pan de mur laisse à penser que les frères mendiants de Saint-Emilion ne devaient pas être aussi pauvre que leur ordre l’exigeait.

Les Lavoirs



L’érosion et les rivières ont façonné notre paysage et la présence de cette eau au sein d’une ancienne forêt, incita les premiers hommes à s’implanter ici. Au VIIIème siècle, suite à la venue et à l’installation de l’ermite Emilion dans l’une de ces grottes naturelles, un village naît et se développe. Nous devons donc cette configuration particulière de Saint-Emilion à l’eau qui creusa la roche calcaire et donna cette forme d’amphithéâtre à la cité. Ces nombreuses sources ont donné naissance à des puits et fontaines qui alimentent ville haute et ville basse.

Le Cloître des Cordeliers



L’ordre des franciscains a été fondé sur l’initiative de Saint-François d’Assise au XIIIème. C’est un ordre concentré sur la prière, la prédication et la mendicité. Les Franciscains sont mieux connus dans la France médiévale sous le nom de «Cordeliers» en raison de la corde qui leur servait de ceinture. L’arrivée des Cordeliers à Saint-Emilion remonte à la même époque que celle des Dominicains, au début du XIIIème siècle, marquant ainsi l’apparition des ordres mendiants dans la région.

Le Palais Cardinal



Le Cardinal auquel fait allusion le nom du monument était Gaillard de la Mothe, neveu de l’archevêque de Bordeaux, Bertrand de Goth, devenu le fameux Pape Clément V au début du XIVème siècle. Celui-ci octroyât à son neveu le titre de Cardinal de Sainte Luce, 1er doyen du chapitre des chanoines Augustins, ainsi qu’une luxueuse et confortable demeure aujourd’hui connu sous le nom de «Palais Cardinal».
Les ruines de la façade encore présente aujourd’hui nous font penser que ce magnifique palais a été construit dès le XIIème siècle. En effet, des éléments artistiques romans sont bien présents : arc en plein cintre pour les ouvertures dont les voussures présentent des décors géométriques et végétaux ; les baies géminées et leurs décorations soignées similaires à d’autres monuments de la cité médiévales datant du début XIIème siècle. La présence de conduits pour les latrines atteste un confort certain à cet édifice.

Le Couvent des Ursulines



Depuis ses origines, la ville de Saint-Emilion a connu une présence religieuse importante, en accueillant Bénédictins, Augustins, Franciscains puis des Dominicains. Les sœurs de l’ordre de Sainte-Ursule s’installent quant à elle à Saint-Emilion le 1er juin 1630. Fondé par Madame Lacroix, ce couvent et ses 18 religieuses avaient pour but principal de proposer un enseignement gratuit aux jeunes filles des classes pauvres de la ville et de sa Juridiction. Les religieuses réussirent à aller jusqu’à 80 écolières inscrites, chiffre qui descendit à 8 suite à la grande épidémie de peste survenue 3 ans après leur installation.

Les Tertres



Un tertre est définit comme étant un monticule de terre, une butte. Il prend tout son sens à Saint-Emilion où le site est naturellement doté de pentes. Le village a en effet su s’adapter en modelant son relief avec des tertres désignant ces ruelles typiques de la cité, pentue et au pavage irrégulier. Quatre tertres permettent de relier les deux parties de la ville : la ville haute et la ville basse. Des petits galets du Tertre de la Cadène aux pierres du Tertre de la Tente et du Tertre de la Porte Saint Martin, les plus audacieux emprunteront le Tertre des Vaillants ! Quant à l’origine des pierres, il faut se rendre outre-manche. Suite au mariage d’Aliénor d’Aquitaine et d’Henri Plantagenêt en 1152, la Guyenne passe sous domination anglaise et ce jusqu’à la fin de la Guerre de Cent Ans en 1453. Trois siècles de domination, pendant lesquels les rois d’Angleterre sont également ducs d’Aquitaine et exercent leur pouvoir sur notre région.