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Les religions en Thaïlande

En Thaïlande, la religion et les croyances représentent un sujet très important. 

Elles constituent les bases fondamentales de la coutume et de la tradition. Il n'y a pas de religion officielle en Thaïlande et la constitution thaïlandaise garantit la liberté de culte et de rassemblement religieux dans le pays

Le bouddhisme Theravada

Les thaïlandais sont extrêmement respectueux des croyances religieuses des étrangers et sont très ouverts aux discussions sur leurs croyances bouddhistes. Il existe de nombreuses opportunités de visiter des temples bouddhistes en Thaïlande pour apprendre ou étudier le bouddhisme et pourquoi pas apprendre à méditer.
Il représente la religion dominante. Environ 93% des thaïlandais pratiquent le bouddhisme Theravada.
On retrouve parfois ce courant sous le nom de Hinayana ou « petit véhicule », ce qui permet de le distinguer du bouddhisme Mahayana ou « grand véhicule ».
Le bouddhisme Theravada s’inscrit dans une démarche strictement individuelle, une voie de libération à la différence du courant mahayana, qui privilégie le statut des autres avant le sien.
Pour un adepte du Theravada, la méditation et l’abstinence demeurent la voie royale de la Libération.
Le temple, le wat est un lieu ouvert, où l’on vient pour différentes festivités, pour un évènement familial (mariages, funérailles …) faire des offrandes, prier ou simplement quand on le souhaite pour méditer…
L’offrande peut prendre la forme de présents tels que des fleurs, des petits objets symboliques, de la nourriture ou du papier-monnaie. La plus couramment remise aux statues de Bouddha est composée de bâtonnets d’encens (symbole du parfum de la vie), de bougies (en référence à leur fragilité) et de boutons de lotus (rappelant le caractère éphémère de la beauté).
C’est aussi un centre socioculturel par sa vocation de lieu de culte, d’enseignement, de réunion, d’échanges … 
Le lotus est la fleur emblématique du Bouddha. En effet, il est très souvent représenté assis sur une fleur de lotus. Elle aussi le symbole de l’épanouissement et du détachement.

Moine pratiquant le bouddhisme Theravada

L’Islam

L’image de la Thaïlande est étroitement associée à celle du bouddhisme. On sait moins que ce pays fait partie, depuis 1998, des membres observateurs de l’Organisation de la Conférence Islamique.
L’Islam est considéré comme la minorité religieuse la plus importante en Thaïlande, et représente entre 4% et 5% de la population.
Les musulmans thaïs vivent pour la majorité (80% environ) dans les provinces du sud, près de la frontière avec la Malaisie comme Yala, Pattani ou Narathiwat, Satun ou Songkla.
La population de Ko Lanta, par exemple, compte environ 90 % de musulmans. La Thaïlande compte plus de 3 000 mosquées.

Mosquée en Thaïlande

Le Christianisme

Les chrétiens représentent seulement 1% environ de la population thaïe. Dans les grandes villes thaïlandaises comme Bangkok, on trouve plusieurs églises catholiques. Les services religieux et le culte y sont parfois rédigés en anglais, en français ou en allemand.
Les chrétiens apportent aujourd'hui une contribution significative dans le pays, en particulier dans les domaines de la santé et de l'éducation.

Eglise catholique en Thaïlande

Hindouisme

Aujourd’hui, les pratiquants de l’hindouisme en Thaïlande représentent seulement 1% de la population.
Le mélange de l’hindouisme et du bouddhisme est intrinsèque en Thaïlande. Toute la mythologie du Royaume repose sur une alliance de ces deux systèmes religieux, bien que le pays suive officiellement la ligne du bouddhisme Theravada. Il existe des centaines de petits sanctuaires représentants des divinités telles que Ganesh ou Shiva mais on trouve une dizaine de temples hindous à Bangkok et ailleurs dans le Royaume, par exemple le charmant Devi Mandir à Chiang Mai.

Boudgies dans un temple hindou

Sikhisme

Présents en Thaïlande depuis plus de 160 ans, les Sikhs ont réussi à s’intégrer dans la société thaïlandaise sans perdre pour autant leurs spécificités culturelles et religieuses.
Ils sont à ce jour entre 15 000 et 20 000, 70% installés à Bangkok. On compte à ce jour 19 temples.
Le sikhisme est monothéiste ; les Sikhs croient en un dieu indestructible, invisible et créateur du cosmos.

L’animisme et les superstitions

L’animisme se définit comme la croyance d’une force vitale qui anime les choses et les éléments naturels qui nous entourent.
C’est l’une des plus anciennes croyances en Thaïlande. L'animisme était jadis la religion prédominante dans les différentes ethnies thaïes, et existait avant le bouddhisme. Elle perdure et continue à avoir une forte influence sur la vie des thaïlandais.
Même s’ils pratiquent d’autres religions, il est de coutume que la religion et la croyance aux esprits soient mélangées. En effet, ils entretiennent la croyance aux amulettes magiques (il y a toujours une amulette qui convient à la situation !) et le culte domestique rendu aux « esprits du lieu » (chao thi). On trouve « les maisons aux esprits », petits temples, devant les habitations ou les magasins. Elles contribuent à chasser les mauvais esprits. Les Thaïs remercient ou prient tous les jours par des offrandes (des colliers de fleurs et de la nourriture).
De nombreuses cérémonies s’adressent directement aux esprits et ce dans des domaines bien différents. On trouve dans le nord, des populations qui pratiquent des actes chamaniques. Par l’invocation de certains esprits, ils chassent des maladies ou en prévention font appel à certaines forces.
Dans la boxe Muay Thai par exemple, en début de match, le boxeur porte une couronne, mongkol, en principe rouge et blanche, par respect pour les esprits des arts martiaux. Il espère obtenir force et endurance. Le surprenant festival de Phi Ta Kon, dans l’Isan, met en scène la population, qui déguisée en esprits leur rend hommage afin d’attirer les bons et de faire fuir les mauvais.
On retrouve aussi ces croyances dans des fêtes telles que Loi Krathong, qui honore l’esprit de l’eau.

Amulettes magiques de l'animisme

Les surnoms thaïs

A la naissance d’un enfant, on lui donne un nom officiel. Cependant, on lui choisit également un surnom, afin de brouiller les pistes aux mauvais esprits afin qu'ils ne le retrouvent pas.
Les surnoms sont souvent courts, d'une syllabe. Ils sont souvent décidés à la naissance par les générations les plus anciennes.
Si la famille le souhaite, un moine ou un astrologue peut aussi influencer sur le choix du nom du nouveau-né selon le jour et l'heure de la naissance. Il consultera alors un mémoire afin de trouver les lettres qui apporteront de la chance si elles sont utilisées dans le nom.
En Thaïlande, la tradition veut que tout nouveau lieu de vie ou de travail soit béni par une cérémonie religieuse dont la date et l'heure ont été fixées par des moines-astrologues.

Article rédige par : Ethika Siam