7 différences entre l'éléphant d'Asie et l'éléphant d'Afrique
L'éléphant d'Asie et l'éléphant d'Afrique : deux espèces bien distinctes
Notons bien que l’éléphant d’Asie (Elephas maximus) est bien non seulement une espèce distincte de l’éléphant d’Afrique (qui en fait regroupe quant à lui deux sous-espèces principales : le Loxodonta africana oxyotis en savane et le Loxodonta africana cyclotis en forêt) mais également la seule espèce représentante du genre Elephas ! Elles ne sont donc pas capables de se reproduire entre elles, contrairement à certaines idées populaires.
Un autre détail à garder à l’esprit est qu’il ne faut pas faire l’amalgame entre les 2 espèces, notamment car ils ne sont pas touchés par les mêmes problèmes ! L’éléphant d’Afrique n’a par exemple jamais été domestiqué, il n’est donc pas question de phajaan aux pays des Big Five !
7 différences auxquelles vous n’auriez pas pensé entre l'éléphant d'Asie et d'Afrique
- 1. Comme (presque) tout le monde le sait, l’éléphant d’Afrique est de plus grand gabarit que celui d’Asie. C’est le plus souvent cette différence notable qui permet au grand public de les reconnaître et les distinguer. L’éléphant d’Afrique atteint en effet aisément les 6 tonnes pour 3,5 m au garrot alors que son cousin d’Asie ne pèse quant à lui rarement plus de 5 tonnes et ne dépasse jamais les 3 m au garrot !
- 2. La 2e différence bien connue de tous est la taille des oreilles : les grands éléphants d’Afriques avec des grandes oreilles (pouvant mesurer parfois jusqu’à 1m50 !) et les petits éléphants d’Asie avec les plus petites oreilles. Mais même du point de vue de l’aspect général, ce n’est pas tout ! On peut facilement remarquer le front à double bosses chez notre ami asiatique alors que son homologue africain présente un front plat, se trouvant être à l’image de son dos (contrairement à la belle courbe spinale visible chez l’éléphant en Thaïlande). Ceux des forêts d’Asie sont également bien plus poilus, notamment au niveau du crâne, du coup et de l’épine dorsale !
- 3. En s’approchant un peu plus, on peut apercevoir que le bout de la trompe ne présente pas les mêmes détails non plus. En Afrique l’animal présente 2 protubérances de part et d’autre de l’organe contre une seule, en position frontale, en Asie !
- 4. Nous avons vu dans les précédents articles que l’éléphant est capable de communiquer par les vibrations dans le sol qu’ils perçoivent jusqu’à 16 km autour d’eux. Ceci est rendu possible grâce à leurs pieds ultra-sensibles et est valable pour les 2 espèces. Cependant, cette similitude n’empêche pas une légère différence dans la structure du pied de l’animal. L’ongulé africain présente ainsi 4 doigts et 3 orteils contre à chaque fois un de plus chez son représentant asiatique.
- 5. Comme déjà spécifié dans les précédentes publications, l’éléphant d’Afrique est, contrairement à celui d’Asie, protégé contre les coups de soleil. Il se trouve qu’ils n’ont pas non plus le même habitat, du moins quand on parle de la sous-espèce la plus imagée d’Afrique, l’éléphant d’Afrique des plaines et non pas celui des forêts...
- 6. Une des fameuses caractéristiques de la famille des Eléphantidés reste bien évidement les défenses. A nouveau, elles sont beaucoup plus développées chez le grand éléphant d’Afrique que chez le petit d’Asie. Les mâles en portent toujours mais certains mâles asiatiques, lorsqu’ils sont dominés et non dominants, possèdent ce qu’on appelle des « tusk » qui sont semblables à de minuscules défenses (c’est également ce que présentent les quelques femelles d’Asie qui sont porteuses de défenses). Celles des mâles africains atteignent régulièrement les 3m quant à elles !
- 7. Et nous voici déjà à la dernière différence que nous citerons aujourd’hui, bien moins visible, bien plus spécifique. Il se trouve que le squelette de ces deux familles continentales ne sont pas exactement les mêmes... L’exemple le plus facile à présenter est le nombre de vertèbres qui constituent l’arc dorsal de l’animal. Elles sont au nombre de 20 en Afrique contre 21 en Asie... Comme quoi même leur structure interne diffère jusqu’à leur colonne vertébrale, la voûte de leur squelette osseux !
En plus de ces 7 particularités qui différencient nos 2 espèces de pachydermes, nous pouvons observer que l’éléphant d’Asie se trouve en bien plus grand danger que celui d’Afrique contrairement aux éventuelles idées reçues !
L’éléphant d’Afrique est actuellement menacé d’extinction, c’est-à-dire qu’on cherche, légalement parlant, à le protéger et que son commerce est interdit car il met en péril la survie de l’espèce. Sur l’ensemble du continent africain, on dénombre environs 500 000 représentants de l’espèce.
Notre éléphant d’Asie est quant à lui considéré comme une espèce en voie d’extinction et fait partie des espèces les plus en danger à l’heure actuelle. Dans l’ensemble formé par les 13 pays asiatiques susceptibles d’abriter l’animal, on ne compte pas plus de 50 000 individus... Le cas de l’éléphant d’Asie reste plus complexe que celui de son équivalent africain, entre autres de par le paradoxe que la culture asiatique expose quant à cette espèce sacrée et vénérée et à la fois si peu respectée ...
C’est ici que s’achève notre saga de sensibilisation à la cause de ce pachyderme passionnant sur les terres asiatiques. Nous espérons vous avoir appris et éclairés quant à cette sublime espèce et sa condition dans le tourisme thaïlandais...
Si vous avez apprécié cette saga, n’hésitez pas à nous rejoindre ! Nous publierons d’autres articles sensibilisateurs sous peu ! Un excellent voyage à vous et que votre tête suive votre cœur tout au long de vos choix !