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Halloween is coming !

Jusqu'alors le fait de soirées disparates, Halloween connaît depuis quelques années un succès grandissant en France. Qu’en est-il de ce « Halloween à la française ? ». Pour ceux qui questionnent encore la légitimité de cette fête anglo-saxonne dans nos rues, petit retour sur une tradition qui ne date pas d’hier !

Historiquement, cette fête vient de la tradition celte. Précision historique : apparus en Hongrie au XIVe siècle avant notre ère, les Celtes peuplent la Gaule entre les XIe et IXe siècles avant J.C. Il est devenu d’usage de nommer gaulois (nom donné pour la première fois par les Romains) les habitants de la Gaule et celtes ceux des autres pays, dont les îles britanniques.

Halloween est une fête française à l’origine !

C’est une fête gauloise qui est à l’origine de ce qui allait devenir Halloween : Samain. Trois jours composaient cette fête : le 31 octobre, consacré à la mémoire des héros; le 1er novembre à celle des défunts et le 2 novembre fait de banquets et de festins. Chez les Celtes, le 31 octobre célébrait également la veille du Nouvel An, nuit durant laquelle, selon la légende, les fantômes des morts rendaient visite aux vivants. Pour apaiser les esprits, les villageois déposaient des offrandes devant leurs portes. Et pour s'assurer que les mauvais esprits passeraient leur chemin, on se revêtait en plus de costumes épouvantables et l'on se maquillait de façon effrayante. Les Celtes croyaient que le 1er novembre, le premier jour de la nouvelle année, les morts faisaient leur choix dans le monde des vivants pour savoir quels corps ils allaient occuper durant l’année à venir. Il fallait donc leur faire croire que l’on était des leurs.

La culture celte disparut peu à peu en France, alors qu'elle se développait en Irlande, Ecosse et Pays de Galle. Dans les années 1840, de nombreux irlandais émigrèrent aux Etats-Unis pour fuir la famine, emmenant avec eux la plus importante de ces trois journées traditionnelles, laquelle allait devenir une fête nationale dès la fin du XIXème siècle. Le mot anglais "Halloween" viendrait de l'expression "All Hallow Eve" désignant la veille de la fête des Saints, ou la Toussaint (fêtée le 1er novembre par les Catholiques. Afin d’évangéliser les populations, les Catholiques ont récupéré de nombreux rites païens en apposant une commémoration religieuse. Ainsi la seconde journée de Samain est devenue la Toussaint).

Un retour aux sources peu apprécié

Halloween n’a réapparu que récemment en France, créant une forte polémique en raison de son caractère commercial d’une part, mais également pour les notions de peur et de mort que cette fête véhicule. Elle est même condamnée en 1999 par les évêques de France, dans un texte rappelant « le respect que l’on doit aux défunts et à la Communion des Saints ».

Les années ont eu raison de ses réticences des débuts, aujourd’hui, lorsque approche la date du 31 octobre, les magasins se teintent en orange, toutes sortes de personnages effrayants font leur apparition et les soirées « de l’horreur » se multiplient ! Un succès qui touche surtout les enfants pour le décorum les bonbons et les grands enfants pour l’occasion de faire la fête, qui plus est déguisés ! Ainsi la fête a perdu son caractère superstitieux pour n’être que ludique. Même si nous sommes encore loin de l’importance que revêt cette soirée chez nos cousins de l’autre côté de l’Atlantique, la fête d’Halloween devient une véritable coutume, de plus en plus attendue et fêtée, par petits et grands.

Alors, braves gens, tremblez maintenant !