À la découverte de ces lieux où les femmes sont à la tête, des familles comme des sociétés : les sociétés matriarcales. Si le fait d’être une femme est suffisamment notable pour avoir son jour dédié, le moins que l’on puisse faire est de partir à la découverte de ces femmes qui font leur pays.
Ni mieux ni pires, elles sont malgré tout remarquables. Les sociétés matriarcales, où la gentrification a pris une autre tournure que sur l’essentiel de notre planète, où ce sont les femmes qui créent la lignée, voire prennent l’ensemble des décisions pour la société. Matriarcale à l’opposé de patriarcale, elles ne revêtent pas exactement les mêmes codes, la même ascendance, ni même une signification commune. Pas de fantasme d’un peuple où les femmes détiendraient tous les pouvoirs, comme de fières amazones ! Plutôt des coutumes.
Ethnie du sud-ouest de la Chine, dans la région du lac Lugu, dans les montagnes du nord du Yunnan, cette ethnie minoritaire est également appelée Moso. Ici, la filiation passe par les femmes, ainsi que leur héritage. C’est également l’époux qui rejoint sa femme dans sa famille. Et ce sont les hommes, plus précisément les oncles maternels, qui s’occupent des enfants. Les tâches de la vie quotidienne se répartissent en fonction des forces de chacun-e.
La particularité en plus : les Moso pratiquent la “visite furtive“ : la nuit, les hommes se glissent dans le lit des femmes de leur choix une fois la nuit venue. Et personne n’a le droit d’être jaloux, d’un côté comme de l’autre !
La “ville des femmes“, au sud du Mexique, connaît depuis toujours ses femmes gérer les finances pendant que les hommes sont chargés de vendre leur artisanat sur les marchés. Les fêtes locales, les Vellas, qu’elles organisent, ont contribué à faire leur réputation. Respectées et estimées, les femmes de Juchitán de Zaragoza sont réputées pour leur intelligence et leurs talents. Il s’agit ici, non pas d’un matriarcat, mais d’une société égalitaire, où femmes et hommes sont estimés égalitairement, à hauteur de leurs talents.
La particularité en plus : les transsexuels, les muxe, sont officiellement reconnus comme troisième sexe.