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Les sanctuaires d'éléphants en Thaïlande : une solution à long terme ?

Bonjour à tous ! Aujourd’hui on se retrouve pour un tout nouvel article sur cet animal fascinant qu’est l’éléphant de Thaïlande et d’Asie ! Comme on l’a vu dans le dernier article, les sanctuaires sont une solution, à moyen terme du moins, pour améliorer les conditions de vie des pachydermes en captivité. Aujourd’hui, nous allons aborder le sujet de leur conservation à plus long terme...

Les sanctuaires d'éléphants en Thaïlande n'empêchent pas le phajaan

En effet, les sanctuaires, de par leur fonctionnement basé sur la captivité et la « domestication » de l’animal, ne sont pas encore le but idéal à atteindre en terme d’éthique. Ce qui fait marcher ces centres, c’est la proximité et le contact avec l’animal. Chose rendue possible uniquement par le phajaan.

En nous rendant dans différents sanctuaires, nous avons pu remarquer que même ceux que nous qualifierons de « meilleurs » ne sont pas irréprochables. Par exemple : tous garderont, par mesure de sécurité (pour l’Homme mais aussi pour les animaux entre eux) le fameux bull-hook, le crochet utilisé plus tôt dans leur vie pour les torturer et les domestiquer. Une bonne partie favorisera la reproduction des pachydermes au sein même du sanctuaire. Quand le petit naît, il faut cependant le domestiquer aussi car ce n’est pas inscrit dans ses gènes, malgré ses 4 500 ans d’exploitation par l’Homme. Même les sanctuaires prenant le plus grand soin de leurs éléphants, respectant un nombre limite de visiteurs journaliers, ne les faisant pas travailler tous les jours de la semaine, ne sont donc pas « éthiquement parfait » à long terme, puisqu’ils fonctionnent grâce à l’épreuve de domestication de l’animal dans son jeune âge...

Dans un premier temps, ces sanctuaires semblent être la meilleure alternative aux camps de trekking, proposant une proximité dans le respect de chacun et offrant une nouvelle vie à ces éléphants dont le quotidien était infernal ! Mais utiliser des éléphants domestiqués n’aidera pas à arrêter le processus du phajaan, uniquement à leur offrir de meilleures conditions de travail pour le reste de leur vie.

voyage à la découverte des éléphants de Thaïlande

Une meilleure solution : observer les éléphants de Thaïlande dans leur environnement naturel

L’idéal, toujours d’un point de vue éthique, serait de ne plus intervenir du tout dans leur vie, du moins pas en personne. Certains centres l’ont bien compris et proposent des safaris en pleine jungle pour l’observation d’éléphants sauvages, dans leur milieu naturel. L’idéal, à long terme, serait donc de délaisser tout centre proposant une proximité entre l’animal et les voyageurs, tout centre basé sur la domestication et l’acceptation de l’Homme par l’animal, et privilégier des parcs proposant à la place des tours d’observation de faune sauvage dans leur environnement, sans intervention de la part de l’Homme.

Pour le moment, ces parcs ne sont que peu nombreux, bien qu’existants ! Dans ces centres d’observations, un ranger vous accompagne jusqu’à un point de vue proche du dernier endroit communiqué où les animaux ont été aperçus. Les différents rangers se communiquent les informations à tout moment, ce qui vous permet d’avoir la quasi certitude de tomber sur un pachyderme.

Les tours organisés actuellement durent souvent entre la demi-journée et la journée complète. Le concept n’étant pas encore très répandu au Pays du Sourire, le budget est légèrement supérieur aux camps touristiques, encore bien plus prisés à l’heure d’aujourd’hui. Mais n’est-ce pas magnifique un animal sauvage, dans son environnement, sans traces et marques de l’Homme... ? L’expérience de proximité avec l’animal domestiqué n’égalera jamais le sentiment de symbiose, de paix et d’admiration ressenti lorsqu’on tombe nez à nez avec un éléphant sauvage, dans son chez lui, sans tentative de le dominer ....

les éléphants de Thaïlande dans leur environnement naturel

Nous clôturerons ainsi bientôt notre saga sur le plus grand animal terrestre d’Asie. Retrouvez- nous pour un dernier « le saviez-vous ? » distinguant l’éléphant d’Asie de son cousin d’Afrique la semaine prochaine ! D’ici là, profitez de la liberté que vous offre la vie, et veillez à ce que votre voyage n’entrave pas celle d’autrui...