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Guatemala, un monde Maya d'hier et d'aujourd'hui...

L'empire Maya, une puissante civilisation...

A l’image des Aztèques et des Incas, les Mayas font l’objet de nombreuses légendes et sont principalement connus pour leurs savoirs en matière d'écriture, d'architecture, de mathématiques et d'astronomie. Leurs origines sont encore incertaines, de même que les causes exactes de leur disparition, mais nous savons qu’ils peuplaient autrefois les terres correspondant aujourd’hui au sud du Mexique, au Belize, au Guatemala, au Honduras et au Salvador.

Leur histoire se perd dans la nuit des temps et seuls quelques manuscrits indigènes nous permettent aujourd’hui d’en étudier le mode de vie. C’est le cas notamment du célèbre Chilam Balam et du Popol Vuh, livre sacré des Indiens Quichés du Guatemala.

Shaman Maya

La civilisation maya, sans conteste l’une des plus importantes de la Mésoamérique à l’époque précolombienne, a connue son apogée entre le VIème et le IXème siècle de notre ère. De colossales cités-Etats furent alors construites à travers tout le territoire, respectant toujours un alignement précis avec les astres. Parmi les sites les plus connus et les mieux conservés, ont retrouve celui de Copán au Honduras, Palenque au Mexique et Tikal au Guatemala.

D’impressionnants vestiges, souvenirs d’un empire déchu...

Construites dans un environnement de jungle exubérante les cités impériales mayas ne sont pour la plupart plus que des amoncellements de ruines, envahies de lianes et de racines. Le climat chaud et humide de la région couplé avec une biodiversité abondante n’ont nullement facilités la conservation de ce patrimoine culturel, faisant disparaitre un grand nombre d’éléments historiques. Vint ensuite s’ajouter à cela 30 ans de guérilla marxiste et de revendications des peuples mayas contemporains, limitant encore davantage la fouille des sites archéologiques au Guatemala. Toutefois, un nouvel engouement est né pour cette culture ancestrale et ses vestiges avec l’ouverture de l’économie locale au secteur touristique ainsi que la remise du prix Nobel de la paix à Rigoberta Menchu Tum, porte-parole des populations indigènes, en 1992.

Cité de Tikal

Le Guatemala a désormais mis en place de nombreuses initiatives de réhabilitation de son héritage précolombien, multipliant les programmes avec l’UNESCO et l’ouverture de musées, mais le chemin est encore long. En effet, ce surprenant petit pays à la population plurielle et au passé obscur est assurément le territoire d'Amérique centrale conservant les plus nombreux témoignages du monde préhispanique. Couvrant une surface considérable du territoire, les ruines mayas sont également d’incroyables refuges de la vie sauvage, protégeant une splendide nature.

Un héritage toujours bien vivant dans la culture guatémaltèque...

Au-delà de ses sites archéologiques, témoins d'un autre temps, le Guatemala possède un incomparable cachet dût à sa pluralité ethnique et linguistique. Des indiens Quichés jusqu’au Cakchikel en passant par les populations Mam et Kekchi, ce sont plus d’une vingtaine d’ethnies qui peuplent aujourd’hui encore la grande majorité du territoire.Ces habitants au quotidien âpre, descendants des Mayas perpétuent leurs traditions ancestrales, adoptant un syncrétisme unique entre cosmovision et catholicisme. Les églises et figures bibliques côtoient ainsi les autels cérémoniels mayas, de même que diverses fêtes ou cultes rendent hommage à la nature et chassent les esprits malins.

Femmes d'une communauté au Guatemala

La culture indigène est également vivante dans l’utilisation du calendrier maya pour les récoltes, la diversité de ses langues ou encore le port du huipil, vêtement traditionnel dont les tissages reprennent les symboles de la cosmogonie. De loin le témoignage le plus visible et frappant de l’héritage maya au Guatemala, ces costumes colorés propres à chaque région déterminaient autrefois l'appartenance à un seigneur féodal sous la domination espagnole. Mais ils sont aujourd’hui davantage un élément identitaire particulièrement utilisé autour du lac Atitlán et dans les hautes terres.

Si le cœur indigène du pays bat surtout dans les zones rurales, les agglomérations sont quant à elles marquées par une influence nord-américaine toujours plus forte. Sous l’effet des migrations, de la mondialisation et des médias galopants, le Guatemala doit faire face à d’importants contrastes. Doté de deux visages, le territoire est divisé par un mépris raciste de l’élite blanche et ladinos (métis) envers les peuples indigènes, pourtant largement majoritaire sur le plan démographique.

Bien que l’héritage maya précolombien soit une grande fierté, avec ses majestueux temples et sites cérémoniels, c’est en réalité l’inestimable capital culturel actuel du Guatemala qui en font une pépite à (re)découvrir absolument ! Luttant contre la déculturation, sa population est probablement ce que le pays a de plus précieux pour son avenir…

Article rédigé par : Mayan Zone